Les associations de consommateurs s’installent au rayon cosmétiques. Après la publication ce mercredi par l’UFC-Que Choisir d’une liste de 1 000 produits à éviter, 60 millions de consommateurs prend le contrepied, en proposant un guide des produits sains dans son hors-série de juillet.
Dentifrices, gels douches, shampooings, crèmes... Ils peuvent tous contenir des substances irritantes, allergisantes, ou des perturbateurs endocriniens, voire des potentiels cancérogènes.
Des listes courtes
Mais, d’après le magazine de l’Institut national de la consommation (INC), il est possible de s’en sortir, même au supermarché, et quelle que soit la marque. À condition d’avoir quelques clés pour déchiffrer leur composition.
« Les consommateurs sont maintenant conscients des risques qu'ils peuvent prendre à utiliser ces produits, mais de plus en plus, ils réclament une liste positive, des produits sans risques pour leur santé », a expliqué à l'AFP Adeline Trégouët, rédactrice en chef déléguée du magazine.
Dans ce hors-série, 150 produits sont listés et classés en trois catégories, selon leur « dangerosité » : les produits les plus sains en vert, les irritants, allergènes et polluants pour l’environnement en orange, et ceux contenant des perturbateurs endocriniens et cancérigènes possibles en rouge.
Le magazine de l’INC donne aussi quelques clés pour que le consommateur puisse évaluer lui-même la dangerosité de ses produits cosmétiques favoris. La première règle reste la simplicité : plus la liste d’ingrédients est longue, plus il a de chances d’intégrer des substances indésirables.
Plutôt latin qu'anglais
Ensuite, il faut vérifier la langue : les ingrédients en latin sont directement issus de plantes, sans transformation. En revanche, ceux écrits en anglais ont subi une transformation chimique. Même si des ingrédients « naturels » peuvent être dangereux, et des substances transformées peuvent être sans danger, cette petite astuce peut aider à faire un tri rapide.
Enfin, les produits estampillés « Bio » ne sont pas toujours sans danger. Si de nombreux produits y sont interdits, les fabricants peuvent compenser leur absence en augmentant la dose d’alcool ou de parfums, qui peuvent être irritants.