Installé en novembre dernier à la suite des mouvements de contestation des internes sur leur condition d’exercice, le groupe de travail vient de rendre son rapport à Marisol Touraine. Ces « soutiers de l’hôpital », selon leur propre expression,dénonçaient des systèmes de gardes interminables et des semaines de 60 heures. 21% d’entre eux ne bénéficieraient pas dur repos de sécurité après une garde de 24 heures.
Le rapport remis au ministre de la Santé comporte 26 mesures pour « améliorer les conditions de travail des médecins en formation », « réaffirmer les aspects de formation et de recherche » et pour « garantir » leur protection sociale.
Les internes seront particulièrement sensibles à deux propositions du comité. D’abord une revalorisation des gardes et astreintes de 4% au 1er mai. Un premier pas, mais le compte n’y est pas, juge l’intersyndical des internes (Isnih). Selon les calculs du syndicat, un interne perçoit 119 euros brut pour 14 heures de garde (8,50 euros brut/heure) alors que le smic horaire est de 9,43 euros brut. Une hausse de 4% porterait les indemnités à 123,78 euros.
Mais les membres du comité proposent surtout de garantir le repos de sécurité en confiant à l’Agence régionale de santé le rôle de gendarme. L’Ars devra veiller à «l’application stricte et complète de ce repos de sécurité ». De même, le rapport préconise de « sanctuariser » les deux demi-journées que les internes consacrent à leur formation universitaire. L’association des étudiants en médecine (Anemf) « se félicite des progrès majeurs et depuis longtemps attendus en matière de conditions de travail et de formation des étudiants en médecine ».