Plus de 57 000 Français vivent avec un organe qui n’est pas le leur. Et chaque année, des milliers d’autres sont en attente d’un rein, d’un foie, d’un poumon… Pour informer le grand public sur les besoins et les procédures, et les mobiliser autour du don, l’Agence de la biomédecine a créé cinq vidéos mettant en scène cinq personnes transplantées.
À travers leurs témoignages, l’agence qui gère les dons d’organes souhaite en particulier rappeler que désormais, tout le monde est un donneur potentiel d’organes et de tissus, à moins de s’y être opposé. « La loi fait que tout le monde est donneur, rappelle ainsi Jean, un entraîneur de boxe de 69 ans, récemment greffé du foie. Si on ne veut pas, c’est pas difficile, il suffit de le faire savoir ».
Depuis le 1er janvier 2017, la France a en effet mis en place le consentement présumé. Désormais, les personnes ne souhaitant pas donner leurs organes après leur décès doivent le mentionner sur le registre national des refus. Les familles peuvent encore faire valoir une décision du patient, mais elles doivent désormais rédiger un témoignage daté et signé, stipulant que leur proche a émis un refus oral, pour empêcher un prélèvement d’organes.
Le tour de la question
L’Agence de la biomédecine répond à cinq des questions les plus posées sur son site internet. Peut-on donner à tout âge ou quand on est malade ? Est-il possible d’être donneur pour certains organes et tissus, et pas pour d’autres ? Les réponses sont données par les bénéficiaires.
Chloé, 29 ans, a recouvré la vue grâce à une greffe de cornée. Elle rappelle qu’il est possible, via le registre des refus, de choisir les organes qu’on ne souhaite pas donner. Alexandra, 21 ans, atteinte de mucovicidose et greffée des poumons, signale de son côté qu’il est possible, sous conditions, de donner ses organes, malgré une maladie.
À l’occasion de la journée du don d’organes, fixée le 22 juin, l’Agence de la biomédecine organise également des événements aux quatre coins de la France. Projections de films, animations, points d’information dans les hôpitaux ou ailleurs, débats, événements sportifs… Le but, comme pour les vidéos et le spot diffusé à la télévision : faire progresser le nombre de dons. En 2016, 5 891 greffes ont été réalisées.