Seniors, batifolez autant que vous le souhaitez ! Non seulement les galipettes favorisent le bien-être, mais elles permettent en plus de préserver ses capacités cognitives. D’après une étude menée au Royaume-Uni, les personnes âgées qui ont des rapports sexuels fréquents conservent mieux leurs aptitudes visuo-spatiales. Les travaux sont publiés dans Journals of Gerontology, Series B: Psychological Sciences and Social Sciences.
73 seniors, âgés de 50 à 83 ans, ont courageusement accepté de documenter leur vie sexuelle au cours d’une année. Sans entrer trop dans le détail : ils devaient simplement signaler aux chercheurs s’ils avaient eu un rapport sexuel – à deux ou en solitaire – une fois par semaine, par mois ou jamais.
Puis ces participants ont réalisé quelques tests qui permettent de mesurer leurs capacités cérébrales. L’équipe a ainsi testé la fluidité de leur langage, en leur demandant de citer autant d’animaux que possible en 60 secondes, ou le plus de mots commençant par la lettre F. Ils ont aussi dû recopier un motif complexe et dessiner le cadran d’une horloge de mémoire.
De meilleurs résultats
Que ce soit sur le plan de la fluidité verbale ou des capacités visuo-spatiales, les seniors les plus actifs sexuellement s’en sortent le mieux. Autrement dit, ils sont plus capables que les autres de percevoir des objets dans l’espace, mais surtout appréhender correctement l’espace qui les sépare.
Ces conclusions confirment les résultats d’une étude précédente menée par la même équipe. Publiée en 2016, elle a mis en évidence un lien entre une activité sexuelle fréquente – sans être frénétique – et des capacités cognitives plus développées.
Mais le sexe ne fait pas tout. Les seniors auront tout intérêt à continuer leurs bonnes habitudes hors du lit. Car le nombre de rapports n’a aucun impact sur l’attention, la mémoire ou encore le langage.
La piste des hormones
Au vu de ces résultats, le tabou autour de la sexualité de nos aînés aurait tout intérêt à se lever, selon les auteurs de l’étude. « Les gens n’aiment pas penser que les seniors ont des rapports sexuels, reconnaît le Dr Hayley Wright, qui signe ces travaux. Mais nous devons lutter contre cette idée au niveau sociétal. »
Reste une inconnue de taille : en quoi ces caresses et câlins sont-ils bénéfiques pour le cerveau ? Les chercheurs ont une hypothèse en la matière. La réponse résiderait dans des marqueurs biologiques, comme la dopamine ou l’ocytocine, qui sont davantage exprimés lors de rapports amoureux. Mais cela doit encore être confirmé. En attendant, les seniors célibataires pourront se rassurer : la masturbation était considérée comme une activité sexuelle au même titre qu'une pénétration.