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Epreuves de médecine : l'Igas ouvre une enquête sur "le fiasco"

Par Anne-Laure Lebrun

Un enquête de l'Igas va être lancée pour identifier avant le 15 septembre les causes des dysfonctionnements qui ont perturbé le déroulé des épreuves classantes. 

darknula/epictura

La colère des carabins a été entendue. Après le fiasco des épreuves classantes nationales (ECNi), les ministres de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, et des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, ont assuré aux étudiants en médecine qu’elles « veilleront à ce que la lumière soit faite sur ces dysfonctionnements inacceptables ».

La semaine dernière, les 8 900 étudiants ont dû repasser deux épreuves annulées car plusieurs sujets avaient déjà été présentés à des étudiants lors d’examens blancs. Une erreur déjà commise lors du concours de l’internat 2016.

Excédés, les étudiants, par la voix de l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), ont réclamé des sanctions et des mesures « pour que cela ne se reproduise plus ». Une demande également exprimée par la conférence des doyens de facultés de médecine.

En réponse, les ministères de tutelle ont promis qu’une enquête Igas/IGAENR (1) sera lancée. Elle devra identifier « avant le 15 septembre les causes de ces problèmes à répétition et les moyens d’éviter qu’ils ne se reproduisent ».


Réformer le concours de l'internat

L’ANEMF et les ministères ont également convenu de la nécessité de mettre en ligne les annales afin que tous les candidats y aient un égal accès, ainsi que de l’intérêt de faire évoluer l’organisation du concours de l’internat. Ainsi, lors des prochains ECN, les sujets seront isolés afin de « permettre en cas de difficulté de ne recomposer qu’un dossier et non un groupe de six dossiers ».

Les ministres se sont aussi prononcées pour une réforme de fond de cet examen chargé d’affecter une spécialité à chaque étudiant. « Le fait qu’une seule épreuve détermine leur projet professionnel, alors qu’elle n’évalue par définition qu’une petite partie de leurs compétences, constitue une source de stress supplémentaire pour les futurs médecins », ont-elles expliqué.

Une mission ministérielle devrait ainsi être « confiée à une personnalité » pour améliorer ces conditions d’évaluation. Les propositions devraient être rendues pour la fin de l’année, précise l’ANEMF.

 

(1) Inspection générale des affaires sociales / Inspection générale de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche