L'inquiétude grandit dans le Nord, du côté de la frontière franco-belge. Un foyer avait déjà été identifié du côté belge, menant à la mise sous surveillance de six communes de la métropole lilloise ce lundi : Bousbecque, Halluin, Neuville-en-Ferrain, Roncq, Tourcoing et Wattrelos.
Ce mardi, un nouveau foyer belge a été identifié, chez un particulier possédant des volailles, dans la ville frontalière d'Hertain, à côté de Tournai.
« Compte tenu de la localisation frontalière, le département du Nord met en place une zone réglementée qui inclut les communes de Baisieux, Camphin-en-Pévèle et Willems », a annoncé la préfecture. Les volailles des deux foyers belges ont été abattues, a-t-elle ajouté.
Signes cliniques
Les propriétaires d'oiseaux devront signaler toute augmentation de la mortalité et surveiller l'apparition de signes cliniques qui pourraient évoquer la grippe aviaire. Les mouvements ou le transport de volailles sont interdits jusqu'à nouvel ordre, de même que les rassemblements de volatiles sur les marchés.
La préfecture a également imposé des restrictions de mouvements des œufs et demande que les véhicules liés aux élevages soient désinfectés. L’origine de la contamination est connue : la France et la Belgique sont situées sur les couloirs des oiseaux migrateurs. Toutefois, selon le Parisien, les professionnels s’étonnent de l'apparition de la grippe aviaire en pleine canicule, le virus étant réputé ne pas résister à la chaleur.
Les éleveurs manifestent
Mis en difficulté par les mesures préventives, 300 éleveurs de canards gras et de volaille ont manifesté ce vendredi devant la Chambre de commerce et d’industrie des Landes pour demander le versement d’indemnisations promises par le gouvernement. Le nouveau ministre de l’Agriculture a annoncé qu’un « deuxième régime d’aide » leur serait attribué.
Cet hiver, le virus a induit un vide sanitaire dans 2 000 exploitations productrices de foie gras, et l’abattage préventif de 4,5 millions de canards.