« Nous avons formellement déclaré la fin de l’épidémie de méningite », a annoncé ce mercredi Isaac Adewole, le ministre de la santé nigérian. Elle aurait touché près de 15 000 personnes depuis novembre 2016, et 1 166 décès ont été enregistrés, d’après le centre national de contrôle des maladies (NCDC).
Sur les 36 États que compte le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec ses 190 millions d’habitants, 23 étaient concernés. Une grande campagne de vaccination, destinée à immuniser plus de 800 000 personnes, avait été lancée en avril.
Grâce à elle ou à d’autres facteurs, la propagation du virus a rapidement décliné, incitant le NCDC à réduire son dispositif d’urgence depuis déjà plusieurs semaines.
"Ceinture de la méningite"
Les épidémies de méningite ne sont pas rares au Nigeria, pays ouest-africain de 190 millions d'habitants, situé sur la « ceinture de la méningite » qui court du Sénégal à l'Ethiopie. Toutefois, cette méningite est d'un nouveau type (souche C). C'est la première fois qu'elle s'est déclarée en épidémie dans le pays. Les enfants de 5 à 14 ans sont les plus touchés, et représentent environ la moitié des cas recensés.
Ceinture de la méningite. Source : Centres américains pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC)
La méningite à méningocoques est causée par différents types de bactéries, dont six peuvent causer des épidémies. Elle se transmet par la toux et les éternuements, notamment dans les zones surpeuplées où existe une forte promiscuité entre les habitants.
La maladie provoque une inflammation aiguë des couches externes du cerveau et de la moelle épinière, les symptômes les plus courants étant la fièvre, les maux de tête et la raideur du cou. En 2015, plus de 13 700 personnes ont été infectées et plus de 1 100 sont décédées lors d'une flambée au Nigeria et au Niger voisin.