Il y a des modes qui font frémir. Celle, par exemple, qui consiste à manger son placenta. En soupe ou en gélule, la recette fait fureur aux Etats-Unis.
Cette consommation permettrait d’éviter la dépression post-partum, de calmer les douleurs et d’augmenter la production de lait maternel.
Il n’en fallait pas plus pour que des stars américaines deviennent les apôtres du naturel poussé à l’extrême et que des milliers de fidèles les suivent dans cette croyance.
Mais voilà, les autorités sanitaires du pays pourraient avoir leur mot à dire. Dans l’Oregon, rapporte le site Slate, un bébé a été hospitalisé après avoir contracté une infection respiratoire. Les gélules de placenta prises par la mère étaient à l’origine de la contamination. Les bactéries étaient, en effet, transmises lors de l’allaitement.
L’enfant a été soigné avec des antibiotiques et la maman a dû stopper sa consommation de gélules. « Le processus de mise en capsule du placenta n'éradique pas les pathogènes infectieux, donc l'ingestion de capsules de placenta doit être évitée », a rappelé le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC).
Jusqu’à présent, aucune recommandation officielle ne régulait ce marché. « La seule indication, souligne le site, est de chauffer les tissus à plus de 54 degrés pour deux heures afin de réduire les bactéries de salmonellose ». Certaines entreprises proposent des formations pour préparer son placenta. Sans le moindre fondement scientifique.