10 jours d’arrêt de travail. L’infirmière agressée ce 1er juillet par un patient s’en tire bien. Attaquée au couteau par un vieil homme hospitalisé au CH de Rouffach (Haut-Rhin), elle a été touchée plusieurs fois. Ses jours ne sont pas en danger. Mais pour les syndicats et représentants du personnel, c’est la violence de trop.
Depuis le début de l’année, 27 agressions ont été signalées au sein de l’établissement spécialisé. 8 ont donné lieu à un arrêt de travail. Dans la presse locale, les syndicats dénoncent une charge de travail excessive et des effectifs en baisse.
« C’est une violence quotidienne, spectaculaire, mais aussi le plus souvent des insultes », témoigne pour France Bleu Alsace Juliette Wadel, de Force Ouvrière. Le dernier rapport de l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) reflète bien ce vécu.
Des agressions fréquentes
A eux seuls, les services de psychiatrie concentrent une agression sur cinq. Dans la majorité des cas, comme à Rouffach, les violences sont physiques et visent les soignants. Des attaques de ce type sont également fréquentes dans les services de gériatrie.
Dans ces deux cas, un point commun : la pathologie est à l’origine des attaques. Ce qui pourrait être le cas pour ce vieil homme, hospitalisé depuis deux jours en psychiatrie. Il a depuis été transféré dans une unité fermée.
Le directeur de l’établissement plaide quant à lui sa bonne foi. Selon lui, le patient n’avait pas posé de problème jusqu’ici et un tel incident n’aurait pas pu être anticipé. Il a également rappelé que les mesures de sécurité ont été renforcées plus tôt dans l’année.