Le candidat Hollande l’avait promis, son gouvernement l’a fait. A partir du 31 mars, la prise en charge à 100% de la contraception pour les mineures et la gratuité de l’IVG pour toutes les femmes seront effectives. Le Parlement avait voté ces deux dispositions en octobre dernier.
Concrètement, la gratuité de la contraception pour les moins de 18 ans s’applique aux pilules de première et de deuxième générations. Remboursés à hauteur de 65%, le stérilet et l'implant seront également pris en charge intégralement.
L'anneau vaginal, le patch contraceptif, la cape cervicale et les préservatifs ne seront toujours pas remboursés. Même chose pour les pilules de 3ème et 4ème générations ; Marisol Touraine ayant décidé d'anticiper leur déremboursement au 31 mars.
Dans un rapport remis au gouvernement précédent en février 2012 sur la sexualité des adolescents, le Pr Nisand avait pointé l’augmentation du nombre d’Ivg chez les mineurs: 8 700 en 1990, 11 700 en 2009. Le chef du service de gynécologie du CHU de Strasbourg présentait la mesure de gratuité de la contraception comme un moyen de réduire le recours aux Ivg et de répondre aux inégalités sociales. Les jeunes sans diplôme sont, en effet, davantage représentés parmi les exclues de la contraception.
Cependant, plus de deux tiers des avortements surviennent suite à un échec de contraception. Un chiffre qui met en relief, sans doute, le manque d’information des mineurs en la matière. Mais sur ce point, aucune mesure n’a été annoncée.