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Allergies

Hémorroïdes : l'ANSM retire une crème et des suppositoires

Par Ambre Amias

Le médicament Proctolog, utilisé en crème ou en suppositoire pour traiter les hémorroïdes, aurait un rapport bénéfice-risque défavorable.

ventanamedia/Epictura

Le Proctolog était utilisé depuis les années 1970 dans le traitement des manifestations douloureuses et des démangeaisons liées aux hémorroïdes. Sous deux formes, crème et suppositoires, il sera retiré du marché dès le 6 juillet.

L’Agence de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), qui réévalue les autorisations de mise sur le marché, a en effet estimé que le rapport entre le bénéfice et les risques liés à son utilisation n’était pas favorable.

Réactions allergiques

L’actualisation concerne les spécialités associant la trimébutine aux ruscogénines. « En l’absence de données d’efficacité de cette association dans les indications précitées, et au regard des risques immuno-allergiques, à type de dermite de contact, urticaire, eczéma, réaction œdémateuse voire choc anaphylactique, le rapport bénéfice/risque de ces spécialités est considéré comme négatif », explique dans un communiqué le pharmacien conseil des laboratoires Pfizer, fabricants du Proctolog.

À partir du 6 juillet prochain, il ne sera plus possible de les trouver en pharmacie. Les lots encore en circulation seront rappelés, et les médecins sont invités à ne plus les prescrire.

D’autres traitements

Les hémorroïdes sont des vaisseaux sanguins de la paroi de l’anus, situées à l’intérieur et à l’extérieur. Les hémorroïdes sont en réalité la traduction d'une maladie hémorroïdaire. Elle se déclare par l’apparition d’une douleur brutale liée au gonflement de ces vaisseaux.

Différents médicaments en cure courte à forte dose sont disponibles pour soulager la douleur. Ils peuvent être accompagnés par la prise de médicaments antidouleur et anti-inflammatoires. Localement, les pommades à la cortisone apportent un certain soulagement.

Ces prescriptions sont faites par le médecin traitant et suffisent dans la majorité des cas à soulager la crise en quelques jours.

 

Recours chirurgical

Si, malgré les médicaments, les troubles persistent, un traitement chirurgical peut être proposé. Il est réalisé par un spécialiste proctologue, gastro-entérologue ou chirurgien. Plusieurs techniques sont disponibles avec ou sans anesthésie locale. Les injections sclérosantes, l'électrocoagulation, la cryothérapie et les ligatures élastiques sont les techniques actuellement proposées. Il faut parfois répéter une à deux fois les séances.
La disparition des signes concerne plus de deux personnes sur trois. Néanmoins, les effets bénéfiques ont tendance à s'atténuer avec le temps.