Annoncée durant la campagne présidentielle comme l’une des priorités du quinquennat, la pris en charge du handicap prend ce jeudi une traduction concrète. Emmanuel Macron doit dévoiler les grandes lignes du 4e plan autisme.
Un thème qui permet au Président de la République de déployer sa stratégie : travailler sur le long terme en associant toutes les composantes médicales, sociales, associatives et éducatives.
Autant dire que cette première prise de parole présidentielle sur la thématique santé-social est attendue avec impatience. Selon les associations, rappelle 20 minutes, 565 000 enfants seraient atteints de troubles du spectre de l’autisme (TSA) en France et un nouveau-né sur 100 serait concerné.
Le 3e plan (2013-2017), doté d’un budget de 205 millions d’euros, avait donné la priorité au diagnostic des enfants. Dans un rapport d’évaluation remis en mai 2016, l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et l'inspection générale de l'Education nationale (Igen) avaient souligné « des avancées » mais aussi « des lacunes » concernant la prise en charge des adultes atteints de ce trouble, et l'accompagnement des familles d'enfants autistes, relève le site de France Inter.
Il faut donc « changer la donne », clament aujourd’hui les associations. La santé, la scolarisation, la vie sociale, le logement, le travail doivent « être adaptés », demande l’Unapei (1) avec un « financement à la hauteur des enjeux ».
Pour la Fédération française Sésame autisme (FFSA), citée par le quotidien, il faut « combler le retard ». Reprenant les chiffres du rapport de l’Igas, les associations rappellent au chef de l’Etat que 1 451 enfants et 5 385 adultes handicapés, dont une proportion « conséquente » atteints d’autisme, étaient accueillis dans des établissements belges fin 2015, faute de structures adaptées en France.
Ces parents « exilés de force » seront très attentifs au message du gouvernement.
(1) Fédération d’associations de défense des intérêts des personnes handicapées