Lors d’un apéritif, ce n’est pas seulement l’alcool qu’il faut surveiller, mais aussi les plats qui sont proposés. Le bacon, les saucissons, les lardons, qui nous mettent en appétit, font partie des "viandes transformées". Consommées en excès, 160 grammes ou plus par jour, elles sont associées à un risque accru de 44 % de décès prématurés. Selon une étude européenne menée sur 450 000 personnes et publiée dans BMC Medicine, reprise aujourd’hui dans les medias, un décès prématuré sur 30 pourrait être évité avec une consommation quotidienne inférieure à 20 grammes.
Les chercheurs suisses ont suivi pendant 13 ans une cohorte (1) de consommateurs de viandes blanches, de viandes rouges et de viandes transformées.
Dans ce dernier groupe, 26 344 décès ont été enregistrés chez les personnes consommant 160 grammes par jour, soit 6 % de la cohorte. 37 % étaient dus à un cancer, 21 % à une maladie cardiovasculaire, 4 % à des maladies respiratoires et 3 % à des maladies digestives. Si le risque de décès prématuré est donc augmenté de 44 % pour les gros consommateurs de viandes transformées, il descend à 14 % pour les adeptes de la viande rouge et reste inexistant pour les amateurs de volaille.
Les viandes transformées subissent un procédé de conservation par fumage, séchage, salage ou ajout d'agents chimiques de conservation. Elles sont riches en matières grasses qui favorisent le risque de maladie cardiaque. Une alimentation riche en viandes transformées (90 g par jour) est également été liée à un risque accru de cancers du pancréas, de la vessie, et de de diabète.
(1) European Prospective, Investigation in cancer and Nutrition