En pleine période de soldes, deux incidents pourraient bien refreiner les envies de shopping de certains. Après que La voix du Nord a révélé le cas d’une femme chez qui de nouvelles chaussures avaient créé un ulcère au pied, une seconde s’est manifestée pour signaler des brûlures chimiques. Les deux paires sont « made in China ».
La première a acheté des chaussures « confort » il y a deux semaines au magasin Chaussea de la commune de Petite-Forêt, juste à côté de Valenciennes. Une semaine après l’achat, les premiers symptômes sont apparus. Gonflement du pied, inflammation du tendon d’Achille et apparition d’un ulcère à l’arrière du pied.
La chirurgie peut-être nécessaire
« J’ai mis un pansement pour protéger et j’ai continué à mettre les chaussures… J’ai les pieds sensibles en général mais ça, ça ne m’était jamais arrivé », raconte la jeune femme. Depuis ce lundi, elle est en arrêt de travail. Après deux rendez-vous chez son médecin, elle reçoit quotidiennement une infirmière qui tente d’améliorer la cicatrisation de son ulcère.
Mais sa situation ne s’améliore pas. « Si ça ne s’arrange pas, il faudra peut-être une intervention chirurgicale, m’a dit l’infirmier », a-t-elle ajouté dans le journal nordiste.
Contacté par la victime, le magasin Chaussea a retiré le modèle de la vente par précaution, en attendant le résultat d’analyses, et s’est inquiété du sort de sa cliente. « Comme à chaque fois qu’il y a une réclamation, on prend l’affaire très au sérieux », ont expliqué les responsables.
Les autorités sur le coup
La médiatisation de ce cas a incité une autre femme de la banlieue valenciennoise, à Saint-Saulve, à faire connaître son histoire. Il y a un an, elle avait acheté des chaussures qu’elle n’avait portées que deux fois, sans problème. Mais cette année, en les ressortant du placard, il a suffi de deux jours pour qu'elle développe des symptômes.
Quelques taches rouges au niveau de la cheville, puis très rapidement, un gonflement sévère, une coloration rouge et des cloques. Après une visite chez le médecin qui a diagnostiqué une allergie et prescrit des corticoïdes, la situation n’avait pas évolué. Son pied est toujours en mauvais état, deux semaines plus tard.
Les deux cas ont attiré l’attention de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP), qui a ouvert une enquête. D’autres ont été recensés dans la région : à Béthune, une femme a souffert de brûlures chimiques sans doute causées par l’utilisation de diméthylfumarate (DMF) – un anti-moisissure – sur des chaussures en provenance de Turquie. Dans la Somme, c’est même une fillette de 3 ans qui avait été touchée en 2015, sans qu’il soit possible de déterminer l’origine des chaussures.