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En moins d'un mois

Nouvelle-Zélande : le cannabis synthétique a tué 7 personnes

Par Antoine Costa

Les autorités néozélandaises ont alerté la population sur les risques associés à cette drogue de synthèse, responsable d’une vingtaine d’incidents graves par jour à Auckland.

PurpleLorikeet/Flickr
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Le cannabis de synthèse refait parler de lui. Apparu il y a une dizaine d’années aux États-Unis, il s’est répandu jusqu’en Nouvelle-Zélande, où il fait des ravages. Les forces de police ont organisé une conférence de presse ce vendredi pour alerter sur les dangers des produits qui en contiennent. Depuis le début du mois, ils auraient en effet tué 7 personnes rien que dans la ville d’Auckland.

« J’ai également été informée par St John (une association caritative qui organise des soins d’urgence, ndlr) d’un nombre significatif de cas non mortels, mais pour lesquels des patients ont été hospitalisés après avoir consommé de cette drogue, qui provoque des convulsions mortelles », a ajouté Deborah Marshall, coroner en chef.

En plus des 7 décès, une vingtaine d’incidents graves sont en effet enregistrés quotidiennement.

Produits chimiques dangereux

Le cannabis synthétique est composé de substances chimiques imitant les effets psychoactifs du THC, le principe actif du cannabis, mais tout en étant plus fort et plus addictif. Il contient souvent des produits chimiques dangereux et mal identifiés

Le liquide psychoactif est vendu seul, dans des produits pour cigarettes électroniques, ou alors pulvérisé sur des herbes séchées pour ressembler à de la marijuana naturelle et être fumé.

Vente en ligne

« Nous sommes très préoccupés par le fait que les utilisateurs n'ont pas conscience des poisons chimiques qu'ils se mettent potentiellement dans le corps en fumant cette drogue », a déclaré l’inspecteur Gary Lendrum. La police a publié une vidéo d’une personne incapable de se tenir debout après en avoir consommé.

Les autorités tentent de juguler le trafic de ces produits, interdits depuis 2014. Ils en appellent à la population pour leur signaler la vente de produits dans leurs communautés. Mais le problème, pour la police, réside dans le mode de distribution. S’il peut se trouver dans la rue, c’est surtout sur internet que les achats sont réalisés.

En 2015, l’ONU avait déclaré que le cannabis synthétique représentait un grave problème de santé publique.

 

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