La chimie de l’amour peut nous enivrer. Mais mélanger les deux peut être lourd de conséquences. C’est pour dénoncer cette mode que David Stuart a décidé d’alerter l’opinion.
Cet ancien escort-boy, consommateur de drogues, lui a même donné un nom : le chemsex, contraction de chemical et sex. Une pratique qui consiste à avoir des rapports sexuels sous l’effet de psychotropes.
L’usage de la méthamphétamine, de la méphédrone ou du GBL « provoque, selon ce Londonien, une désinhibition des émotions sexuelles ». Et contribue à la propagation du VIH, principalement dans la communauté homosexuelle. « Les drogues font partie de notre culture, qu’on le veuille ou non », affirme celui qui dirige aujourd’hui un programme d’aide aux amateurs de chemsex.
Le cercle infernal de la drogue
« Chaque jour, explique-t-il à l’AFP, une trentaine de personnes viennent nous voir pour avoir été potentiellement exposées au VIH lors de relations sexuelles sans préservatif ou pour avoir partagé des aiguilles ». Selon David Stuart, 60 à 80 % de ces personnes auraient été exposées sous l’emprise des ces produits. Pire, un homosexuel meurt tous les 12 jours sous GBL en Angleterre, assure-t-il.
Au-delà du risque de contamination, ce militant dénonce la dangerosité de l’usage de ces stupéfiants. L’addiction contribue à désocialiser les consommateurs et à les éloigner du cercle familial. Et, dans des cas extrêmes, à des comportements violents.
En 2016, Stephen Port a été condamné à la détention à vie pour avoir assassiné quatre hommes lors de séances de chemsex entre 2014 et 2015.