Dans la nuit de samedi à dimanche, une infirmière a été agressée par un homme en état d’ébriété au CHU de Meaux. L’homme d’une trentaine d’années avait été amené par les pompiers au service des urgences.
Les faits se sont déroulés aux alentours de 4h20. Alors que la soignante était en train de lui prodiguer des soins. Le patient « l’a violemment attrapée et lui a blessé le poignet », a indiqué une source policière. Inconnu des services de police, il a été interpellé et placé en garde à vue.
Cette agression n’est malheureusement pas un cas unique. Fin juin, un homme de 44 ans a poignardé 3 personnes qui patientaient aux urgences d’un hôpital de Seine-Saint-Denis. Son acte aurait été motivé par « un mauvais regard ».
Un plan de 75 millions d'euros
Les infirmiers et les médecins sont de plus en les cibles de ce type d’agression. Dans son rapport annuel publié en août 2016, l'Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) avait recensé pour l'année 2014 quelque 18 000 victimes déclarées, soit "un hospitalier victime toutes les 30 minutes". En 2015, pus de 80 signalements ont été réalisés par des infirmières.
Excédés, les soignants se sont mobilisés à plusieurs reprises ces deniers mois. En octobre 2016, un plan de 75 millions d’euros sur 3 ans a été présenté. Son objectif : renforcer la sécurité au sein des établissements de santé.
Mais les hôpitaux ne sont pas les seuls lieux concernés par ces violences. La récente agression d’un généraliste dans le Nord a fait beaucoup de bruit. Une pétition a même été lancée pour exiger des moyens et pour assurer la sécurité des patients et des médecins.