Les parents du petit Charlie Gard, 11 mois, ont décidé d’abandonner leur bataille judiciaire. Ils ont annoncé à la Haute Cour de Londres qu’ils renonçaient à exiger le maintien en vie de leur nourrisson atteint d’une maladie mitochondriale appelée le syndrome de déplétion de l'ADN mitochondrial. Celle-ci provoque la dégénérescence des muscles et empêche Charlie de respirer seul.
« Il s’agit de la décision la plus difficile que nous ayons jamais prise. Après la série des derniers examens, nous avons décidé de laisser partir notre fils », a déclaré Connie Yates, la mère de Charlie. Une annonce qui a bouleversé des militants pro-life rassemblés devant la Haute Cour de justice à Londres.
En décembre dernier, les médecins de l’hôpital londonien de Great Ormond Street avaient collégialement décidé d’interrompre les soins en raison de la dégradation rapide de l'état de santé du petit garçon. Mais en avril, Chris Gard et Connie Yates ont contesté cette décision, espérant que leur fils pourrait être sauvé par un traitement expérimental testé actuellement aux Etats-Unis et en Italie. « Nous voulions seulement lui donner une chance de vivre », a glissé Connie Yates à la barre, rapporte Le Monde.
Le Pape François et Donald Trump les soutiennent
Si la Cour suprême britannique et la Cour européenne des droits de l’homme ont donné raison aux médecins, le couple a pu trouver du soutien auprès du Pape François et même du président américain Donald Trump.
« Malheureusement, il est trop tard, a déclaré Grant Armstrong, l’avocat des parents ce lundi après-midi. Il n'est plus dans l'intérêt de Charlie de poursuivre le traitement ». Devant un parterre de journalistes, les parents et leur avocat ont expliqué que Charlie souffrait d’une atteinte musculaire importante. « Les dégâts pour ses muscles sont irréversibles », a précisé Grant Armstrong.
Les parents restent persuadés que leur enfant aurait pu aller mieux si la thérapie expérimentale avait été essayée plus tôt. Ils espèrent désormais que d’autres enfants puissent en bénéficier. L’argent qu’ils avaient réussi à collecter pour leur fils sur une plate-forme de crowdfunding (plus de 1,5 million d’euros) sera donc reversé à une fondation.