Transmission en chaîne. Les autorités sanitaires japonaises ont confirmé un cas probable de contamination par le syndrome de fièvre sévère avec thrombocytopénie (SFTS). Une femme d’une cinquantaine d’années est décédée en 2016, à la suite de cette infection. Elle aurait été contaminée par la morsure d’un chat, lui-même infecté par une tique.
Ce virus, apparu dans les années 2000 en Chine, est un cousin de celui causant la fièvre de la vallée du Rift. Il est en principe transmis directement par les tiques à l’animal. L’homme est parfois touché.
Mais surtout, jusqu’à présent, aucune contamination indirecte n’avait été observée. Cette fois, la femme avait recueilli un chat errant. L’animal étant malade, elle avait décidé de l’emmener chez le vétérinaire. Mais elle avait été mordue. Elle est décédée une dizaine de jours plus tard.
Vigilance
« Il n'est pas encore confirmé que le virus vienne bien du chat, mais il est possible que ce soit le premier cas mondial » n’impliquant pas directement de tique, a expliqué un porte-parole du ministère de la Santé nippon. Aucune trace de piqûre n’a en effet été retrouvée sur la femme.
Une nouvelle potentiellement inquiétante, si cette transmission indirecte venait à se reproduire. Aucun traitement n’existe en effet contre cette maladie, qui tue dans 10 à 30 % des cas. Au Japon, une soixantaine de personnes sont diagnostiquées chaque année, et une sur cinq n’y survit pas.
C’est surtout dans l’est de la Chine que le virus circule, mais il a été observé au Japon et en Corée du Sud. Il est donc conseillé de se protéger contre les piqûres de tiques dans ces zones. Jusqu’à présent, aucune contamination entre humains n’a été observée.