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Malformation cérébrale

Interruption de grossesse ratée : le bébé est inopérable

Par Antoine Costa

Le bébé né vivant malgré un avortement thérapeutique est dans un état inquiétant. D'après ses médecins, les malformations cérébrales ne peuvent pas être opérées.

jukai5/Epictura
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Le cycle infernal se poursuit pour le couple Delage. Originaires de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), les jeunes parents ont découvert après huit mois de grossesse que leur enfant à naître souffrait d'une malformation cérébrale grave. Mais l'interruption médicale de grossesse (IMG) qu'ils avaient décidée a échoué. Si le bébé est donc né bien vivant, son état est jugé inquiétant, affirme Le Courrier Picard. Lors d'un examen médical de contrôle, l'équipe du CHRU de Lille a livré un pronostic pessimiste.

L'injection de médicaments via le cordon ombilical, lors de l'IMG, a fortement dégradé l'état de santé du bébé, déjà fragile. « On nous a indiqué que des taches étaient apparues sur la partie du cerveau qui n’était pas touchée, confie Jérôme Delage à nos confrères. Selon les médecins, l’arrêt cardiaque a privé le bébé d’oxygène et cela rend notre enfant inopérable alors qu’avant, on aurait pu tenter quelque chose. » 

Les jeunes parents sont désormais dans l'attente, sans réellement connaître l'issue de celle-ci. Les médecins auraient averti le couple du risque de décès brutal du nourrisson. Mais l'équipe ne s'avance pas sur le délai dans lequel ce drame pourrait survenir.

Une enquête lancée

Pour les époux Delage, la situation est ubuesque depuis l'échec de l'avortement thérapeutique. Pour rappel, l'IMG a consisté en deux injections censées être fatales pour le fœtus. Mais quelques heures après, au moment de l’accouchement, le bébé du couple est né vivant. Autre surprise de taille pour les médecins et les parents : à la naissance, le bébé présentait moins de handicap que prévu. Il était en effet capable de bouger et de boire.

Si la situation est exceptionnelle, une enquête est nécessaire pour faire toute la lumière sur les événements. L'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France a ouvert une procédure en ce sens. Les parents ont, quant à eux, fait savoir qu'ils songeaient à porter plainte.