Décidément, les employés de Clarebout Potatoes n'ont pas la frite. 70 salariés de l'entreprise, située près de la frontière belge, ont développé les symptômes d'une mystérieuse infection, selon l'Agence régionale de Santé contactée par Pourquoidocteur. Mais depuis le 26 juillet, date de déclaration des premiers cas, les autorités sanitaires évoluent dans un flou total. Elles n'ont pas réussi à déterminer l'origine de cette épidémie, ni même sa nature.
C'est un véritable mystère médical qui plane à la frontière franco-belge. Les employés malades, majoritairement français, ont été hospitalisés dans les établissements de la région : Valenciennes, Tourcoing, Hazebrouck. Les malheureux Belges qui ont souffert des mêmes symptômes ont quant à eux été examinés outre-Quiévrain. Mais malgré la coordination entre l'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France et son équivalent dans le Plat Pays, l'infection n'a toujours pas de nom.
Un nettoyage en cause
Les signes de la maladie sont plutôt communs, ce qui n'aide guère à isoler une pathologie précise. La plupart des employés infectés ont souffert de maux de tête et de courbatures notamment. Et ils partagent un point commun : ils travaillent tous dans l'usine de Clarebout Potatoes, spécialisé dans la préparation de produits à base de pommes de terre précuits et surgelés.
Le site de production a donc fait l'objet de prélèvements et d'analyses, dont les premiers résultats étaient attendus le 28 juillet. Mais un silence pesant s'est installé. Seuls la grippe et quelques autres suspects ont été écartés. D'après un salarié de l'entreprise, interrogé par La Voix du Nord, les médecins hospitaliers évoquent une forme atténuée de légionellose, une maladie d'origine bactérienne particulièrement friande de l'eau. Or, précise le quotidien régional, un nettoyage à la vapeur a eu lieu peu avant l'arrivée des symptômes.
La grande majorité des patients ont pu rentrer chez eux avec une ordonnance d’antipyrétiques et d’antalgiques. En outre, « des mesures d’isolement ont été prises pour les patients qui côtoient des personnes fragiles, ils ont pu rentrer chez eux mais avec un masque respiratoire. Tant qu’on ne connaît pas la raison de leur état, on prend des précautions », a détaillé Claude Decrock, directeur de garde à l’hôpital d’Armentières.