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Frontière franco-belge

Clarebout Potatoes : l'infection inconnue touche maintenant 85 personnes

Par Antoine Costa

85 salariés de l'entreprise Clarebout Potatoes, qui possède 2 sites en France et en Belgique, souffrent d'une mystérieuse infection. Les autorités n'en connaissent toujours pas la nature.

mihalec/epictura
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Le compteur s'emballe. Au dernier décompte, 85 personnes ont fait les frais de l'infection déclarée parmi les employés de Clarebout Potatoes. 71 vivent du côté français de la frontière, les 14 autres en Belgique. Tous souffrent des mêmes symptômes : maux de tête, courbatures, fièvre. Des symptômes bénins dont la nature reste inconnue. Après plus d'une semaine d'enquête, les autorités sanitaires des deux pays n'arrivent pas à poser de nom sur la maladie.

Depuis le 26 juillet, date de déclaration des premiers cas, les autorités sanitaires évoluent dans un flou total. Un véritable mystère médical perdure à la frontière franco-belge. Les employés malades, majoritairement français, ont été hospitalisés dans les établissements de la région. Les malheureux Belges qui ont souffert des mêmes symptômes ont quant à eux été examinés outre-Quiévrain.

Une piste envisagée

Les signes de la maladie sont plutôt communs, ce qui n'aide guère à isoler une pathologie précise. Une chose est sûre : toutes les victimes travaillent dans l'usine de Clarebout Potatoes, spécialisée dans la préparation de produits à base de pommes de terre précuits et surgelés. Le site de production a donc fait l'objet de prélèvements et d'analyses, dont les premiers résultats étaient attendus le 28 juillet. Mais un silence pesant s'est installé. Seuls la grippe et quelques autres suspects ont été écartés.

D'après un salarié de l'entreprise, interrogé par La Voix du Nord, les médecins hospitaliers évoquent une forme atténuée de légionellose, une maladie d'origine bactérienne particulièrement friande de l'eau. Or, précise le quotidien régional, un nettoyage à la vapeur a eu lieu peu avant l'arrivée des symptômes.

Dans l'attente des résultats, les autorités n'ont pas pris de risque. « Des mesures d’isolement ont été prises pour les patients qui côtoient des personnes fragiles, ils ont pu rentrer chez eux, mais avec un masque respiratoire. Tant qu’on ne connaît pas la raison de leur état, on prend des précautions », a détaillé Claude Decrock, directeur de garde à l’hôpital d’Armentières.