En matière de sécurité routière, c’est un chiffre qui laisse songeur. La Suède enregistre chaque année 266 décès sur les routes, soit un taux record de 3 morts pour 100 000 habitants, observe Marie Verdier dans le journal La Croix. C’est deux fois moins que dans le reste de l'Europe qui affiche, à l’image de la France, un ratio de 6,5 pour 100 000.
En divisant par deux en dix ans le nombre d’accidents de la route, la Suède montre l’exemple au reste du monde. La route a fait 1,24 million de victimes en 2010. Sans inflexion radicale en matière de sécurité routière, affirme l’OMS, la 8e cause de décès dans le monde grimpera à la 5e place. En 2020, le nombre de victimes devrait doubler.
On est loin de l’objectif que s’est fixé l’OMS : épargner 5 millions de vies pendant la décennie. Il faudrait pour cela, précise le quotidien, que la moitié de la planète adopte des mesures pour faire face aux cinq grands facteurs de risque d’accident : vitesse, conduite en état d’ivresse, défaut de port de ceinture et de casque pour les deux roues et absence de dispositif de sécurité pour les enfants. Or, aujourd’hui, seulement 28 pays, représentant 7 % de la population mondiale, « disposent d’un corpus législatif complet », note l’OMS.
Ce sont les pays aux revenus moyens qui paient le plus lourd tribut à la violence routière. Ils rassemblent 72 % de la population mondiale et 52 % des véhicules motorisés, mais enregistrent 80 % des décès sur les routes. Le taux moyen de morts est de 20 pour 100 000 habitants. Certains pays, comme l’Iran ou la Thaïlande, atteignent même des taux de 35 pour 100 000.
Enfin, dans son rapport, l’OMS souligne que les piétons ne sont pas épargnés par cette hécatombe. Ils représentent un quart des victimes !