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85 victimes hospitalisées

Clarebout Potatoes : la piste de la fièvre de Pontiac

Par la rédaction

La fièvre de Pontiac devient de plus en plus probable pour expliquer les symptômes des 85 salariés de l'entreprise Clarebout Potatoes.

Johnny Jet/Flickr
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Aucune annonce officielle des autorités belges n'a été communiquée, mais l'étau se resserre autour de la fièvre de Pontiac. Les autorités sanitaires flamandes ont en effet dévoilé les premiers résultats d'analyses, que La Voix du Nord a relayés. « Les analyses d’urine et de sang n’ont pas pointé de raison claire », et tous les tests pour les maladies infectieuses sont revenus négatifs, laissant comme seule piste ouverte cette maladie, d'après le quotidien nordiste.

La fièvre de Pontiac est une forme rare et bénigne de légionellose. Elle en a certains symptômes, fatigue, fièvre, douleurs musculaires et céphalées, mais pas les complications pulmonaires. Pour confirmer le diagnostic, il faudra attendre quatre semaines.

Des français en majorité

Au dernier décompte, 85 personnes ont fait les frais de l'infection déclarée parmi les employés de Clarebout Potatoes. 71 vivent du côté français de la frontière, les 14 autres en Belgique.

Depuis le 26 juillet, date de déclaration des premiers cas, les autorités sanitaires évoluent dans un flou total. Les employés malades, majoritairement français, ont été hospitalisés dans les établissements de la région. Les malheureux Belges qui ont souffert des mêmes symptômes ont quant à eux été examinés outre-Quiévrain.

Une piste envisagée

Les signes de la maladie sont plutôt communs, ce qui n'aide guère à isoler une pathologie précise. Une chose est sûre : toutes les victimes travaillent dans l'usine de Clarebout Potatoes, spécialisée dans la préparation de produits à base de pommes de terre précuits et surgelés. Le site de production a donc fait l'objet de prélèvements et d'analyses, dont les premiers résultats étaient attendus le 28 juillet. Mais un silence pesant s'est installé. Seuls la grippe et quelques autres suspects ont été écartés.

D'après un salarié de l'entreprise, interrogé par La Voix du Nord, les médecins hospitaliers évoquent une forme atténuée de légionellose, une maladie d'origine bactérienne particulièrement friande de l'eau. Or, précise le quotidien régional, un nettoyage à la vapeur a eu lieu peu avant l'arrivée des symptômes.

Dans l'attente des résultats, les autorités n'ont pas pris de risque. « Des mesures d’isolement ont été prises pour les patients qui côtoient des personnes fragiles, ils ont pu rentrer chez eux, mais avec un masque respiratoire. Tant qu’on ne connaît pas la raison de leur état, on prend des précautions », a détaillé Claude Decrock, directeur de garde à l’hôpital d’Armentières.