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14 patients en rémission fonctionnelle

Sida : le traitement précoce fait ses preuves

Par la rédaction

Selon une étude, 14 patients adultes ont contrôlé leur infection VIH sept ans après l’arrêt de leur traitement antirétroviraux. Des résultats qui confirment l'intérêt d'une prise en charge préoce. 

DURAND FLORENCE/SIPA

Des patients atteints du sida qui contrôlent leur infection. Une nouvelle publication scientifique rapporte les cas de 14 patients adultes contrôlant leur infection VIH plus de sept ans après l’arrêt de leur traitement. La cohorte ANRS EP 47`VISCONTI´ confirme, sur un nombre plus grand de patients et sur une période plus étendue, le rôle déterminant d’une intervention thérapeutique précoce pour induire un contrôle de l’infection VIH. Des résultats qui pourraient avoir d’importantes implications dans la recherche de stratégies visant à éradiquer l’infection .
Ces 14 patients. ont tous été diagnostiqués au cours de leur primo-infection (dans les 10 semaines après infection) et ont immédiatement bénéficié d’une thérapie antirétrovirale sur une période médiane de 3 ans avant d’arrêter toute prise d’antirétroviraux. L’étude coordonnée par la Pr Christine Rouzioux, membre de l’équipe ayant identifié le VIH en 1983, et le Dr. Asier Sáez-Cirión (Institut Pasteur) montre  une diminution du nombre de cellules infectées circulant dans le sang de certains de ces patients « contrôleurs après traitement », au cours des 4 dernières années malgré l’absence de tout traitement.

Après la découverte il y a quelques jours d’un bébé quasi guéri après un traitement précoce, cette nouvelle découverte semble confirmer une fois de plus ce nouveau concept de « rémission fonctionnelle ». « Le traitement précoce a probablement limité l’extension des réservoirs viraux, et préservé les réponses immunitaires. Cette combinaison a certainement pu favoriser le contrôle de l’infection après l’arrêt du traitement », explique la Pr Christine Rouzioux.

Pourtant, , les malades infectés par le VIH ne doivent surtout rien changer à leurs habitudes. Et, un arrêt du traitement n'est pas conseillé. Mais les chercheurs estiment que cette rémisssion fonctionnelle va leur permettre de mieux comprendre les mécanismes d'action du virus.


Ecoutez le Pr Christine Rouzioux, virologue à l'hôpital Necker (Paris) : « il ne faut surtout pas interrompre le traitement dans de mauvaises conditions, ce n'est vraiment pas le message...»