Personne ne regarde le temps qu’il fait avant de prendre une grande décision financière, ou d’aller jouer au casino. Sauf peut-être les grands superstitieux. Cela pourrait pourtant s’avérer utile, si l’on en croit les résultats d’une étude de l’université de Sydney, publiée dans PLOS One.
Les jours de beau temps, nous aurions en effet tendance à faire des choix financiers plus risqués. « Les jours de plus haute intensité lumineuse, nous prenons de plus mauvaises décisions, et nous sommes plus incohérents dans nos choix », précise Agnieszka Tymula, spécialiste en neuroéconomie à l’université de Sydney, et l’une des auteurs de l’étude.
Des choix (peu) éclairés
Pour parvenir à ces résultats, les chercheurs australiens ont analysé les décisions financières de plus de 2 500 personnes. Au sein d’une exposition sur le vieillissement au Musée de l’Académie des sciences de Washington (États-Unis), elles ont répondu via des tablettes à une quarantaine de décisions monétaires. En parallèle, des données météorologiques locales étaient relevées.
Lorsque la luminance était la plus élevée, les sujets de l’étude avaient plus tendance à éviter les risques connus. Par exemple, lorsqu’ils avaient le choix entre recevoir immédiatement 5 dollars à coup sûr ou avoir une chance sur deux de toucher 20 dollars, ils choisissaient plutôt les 5 dollars.
Mais à l’inverse, dans les mêmes conditions atmosphériques, ils semblent friands des risques inconnus. Ils étaient plus enclins à choisir un gain hypothétique de 20 dollars qu’un gain immédiat de 5 dollars.
Un impact psychologique
Les effets de la lumière sur le corps et l’esprit commencent à se faire connaître. Sommeil, appétit, humeur, métabolisme, dépression… Elle est un facteur important dans ces mécanismes, et parfois de manière très significative. Ainsi, une diminution radicale des niveaux lumineux peut induire une hausse du nombre de dépressions de 10 à 20 %, ou encore du diabète.
En l’utilisant comme thérapie, il est possible de renverser la tendance. D’après l’étude australienne, il semblerait bien qu’elle puisse aussi jouer sur le porte-monnaie. On sait maintenant pourquoi les Scandinaves sont moins joyeux mais plus riches !