Des mottes blanchâtres d'huile solidifiée, une odeur de rance. Les plages de Hong Kong avaient des airs de tristesse, ce mardi, rapporte l’AFP. Pas de vision apocalyptique de marée noire et d’oiseaux empêtrés, mais tout de même. La fuite d’huile de palme, consécutive à une collision entre deux navires survenue jeudi 3 août près du Delta de la rivière des perles dans le sud de la Chine, a souillé les côtes.
Onze plages sont encore fermées et la mer reste graisseuse par endroits. Neuf navires ont été envoyés pour nettoyer l'huile de palme dans les eaux situées au sud et au sud-ouest de Hong Kong, ont précisé les autorités. Les opérations de nettoyage ont débuté ce samedi. Le 7 août, le gouvernement annonçait avoir ramassé 50 tonnes d'huile, sur les 1000 tonnes déversées en mer.
Menaces sur la faune et la flore
Le personnel chargé de nettoyer les plages utilise des bandes absorbantes pour empêcher la dispersion de l'huile. L'huile de palme est « sans danger pour le corps humain », ont indiqué les autorités dans un communiqué.
Mais les associations de protection de l'environnement craignent un impact sur la faune et la flore et accusent le gouvernement de ne pas s'être suffisamment mobilisé pour endiguer la fuite. « Même si nous ne voyons pas d'oiseaux couverts de pétrole noir, l'huile de palme est dangereuse pour la vie sauvage et attire les bactéries », note Gary Stokes de Sea Shepherd. En outre, selon lui, l'huile risque de priver d'oxygène la faune et la flore sous-marines.