Les méfaits d’une consommation modérée d’alcool se confirment. Une nouvelle étude publiée dans le British Journal of Dermatology vient tordre le coup à l’idée selon laquelle boire quotidiennement de l’alcool en faibles quantités serait sans risque. Elle démontre un impact sur le développement de certains cancers de la peau dès un verre par jour.
Les chercheurs, de la Chan School of Public Health (Boston), ont ainsi trouvé une association entre une consommation modérée d’alcool et un surrisque de cancers de la peau sans présence de mélanome, dont les plus courants sont le cancer épidermoïde et le carcinome basocellulaire. Ces pathologies sont moins agressives que le mélanome malin et sont bien soignées si elles sont diagnostiquées à temps, mais le surrisque, bien que léger, interpelle.
Dès 10 grammes quotidiens
Selon les auteurs, qui ont passé en revue 13 études, une consommation de 10 grammes d’alcool par jour est associée à une augmentation du risque de 7 % de développer un cancer épidermoïde, et de 11 % pour le carcinome basocellulaire. Ces 10 grammes correspondent à une unité d’alcool, soit un verre de vin ou de bière.
Les travaux, financés par le NIH (National Institute of Health), insistent sur le fait que l’effet d’association est directement lié à la dose d’alcool ingérée. En d’autres termes, une consommation modérée reste limitée en termes de risques, par rapport à une forte consommation d’alcool.
Les faux bienfaits de l'alcool
Mais l’étude s’ajoute à la littérature qui montre que le risque de cancer, de la peau mais aussi du sein, n’est pas à écarter chez les « petits buveurs » du quotidien. En effet, 13 % des Français déclarent boire tous les jours. D’ailleurs, les études s’accumulent et remettent en cause les bienfaits supposés d’un verre de vin par jour, un leurre qui a longuement bercé la société française.