Avril Lavigne, Ben Stiller, Bella Hadid… De plus en plus de célébrités confient avoir été touchées par la maladie de Lyme, et parfois en souffrir encore. C’est au tour d’un golfeur, Jimmy Walker, de raconter le calvaire qu’il a vécu l’hiver dernier.
« J’avais l’impression d’avoir la grippe une semaine sur deux, avait-il expliqué en juin dernier. Une vraie grippe, qui me laissait complètement vidé. Je n’arrivais pas à comprendre ce qu’il m’arrivait, a-t-il ainsi expliqué en juin. J’ai perdu mon "MoJo". On devient rapidement irritable parce qu’on se sent mal »
Errance thérapeutique
Perte d’énergie, irritabilité : ces symptômes ont continué pendant des mois sans explication apparente, malgré les nombreux examens médicaux réalisés. Comme quoi, même les sportifs de haut niveau, qui ont pourtant accès à une surveillance médicale constante et personnalisée, peuvent aussi faire l’expérience de l’errance thérapeutique, fréquente dans la maladie de Lyme.
C’est finalement son psychologue sportif, Julie Elron, qui a eu l’idée de vérifier. Elle l’a encouragé à réaliser des tests, qui ont permis d’établir le diagnostic. Il a dû attendre le mois d’avril, en plein Masters, pour être enfin fixé. Le golfeur professionnel aurait été mordu par une tique au cours d’une partie de chasse au Texas, en novembre 2016.
Des conséquences professionnelles
Il a rapidement été placé sous traitement antibiotique de choc, afin de se débarrasser au plus vite de la Borrelia burgdorferi, la bactérie transmise par les tiques et responsable de la maladie. Mais le traitement a mis un peu de temps à agir. En mai, encore, le golfeur ressentait des douleurs. « Mes mains me brûlaient pendant les Players (compétition nationale américaine qui se tient début mai, ndlr). J’ai décidé de m’arrêter jusqu’à ce que ça passe. »
Le sportif a donc pris un mois entier de repos avant le grand rendez-vous de l’US Open, où il n’a terminé qu’à la 115e place. À peine un an plus tôt, il remportait un tournoi majeur, l’US PGA. « De temps à autres, j’ai encore cette sensation que je ressentais quand j’étais malade », a-t-il déclaré en juin.
Une prise de conscience médiatique
Depuis quelques années, la prise de conscience sur la maladie de Lyme est mondiale, notamment sous l’impulsion de médecins très impliqués. La recherche s’organise, les autorités sanitaires aussi. La prévention progresse avec l’information du grand public, aidée par ces personnalités publiques qui communiquent sur leur maladie.
Certains ont de la chance, et leur diagnostic ne tarde pas à être établi, comme Jimmy Walker. Pour d’autres, comme Avril Lavigne ou Bella Hadid, la maladie traine vers des formes chroniques, beaucoup plus difficiles à soigner. La mannequin, également cavalière de talent, accuse d’ailleurs la maladie d’avoir joué dans la fin de sa carrière sportive. Elle aurait souhaité pouvoir concourir aux Jeux Olympiques de Rio en 2016, mais la fatigue l’en aurait empêché.
Jimmy Walker, de son côté, espère retrouver 100 % de ses capacités. « J’ai vraiment hâte de m’en débarrasser, simplement pour fonctionner normalement, espère-t-il. Ce qui m’intéresse, c’est simplement de retrouver la santé. »
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Maladie de Lyme : le scandale silencieux