Il s’agit d’un petit adhésif flexible à coller sur le bout du pénis, au niveau du méat urinaire. Il est vendu comme permettant de retenir l’urine et le sperme pendant le rapport sexuel, et ainsi de protéger contre les infections sexuellement transmissibles, en particulier contre le VIH, mais aussi contre une grossesse non désirée.
Le slogan de son vendeur, Jiftip, est clair : « Claquer la porte aux envahisseurs et renvoyer ces quelques graines de bébé avides dans leur chambre ». Mais les experts alertent contre son inefficacité. « Ce sticker présenté comme une révolution pour remplacer le préservatif ne protège pas du VIH et des autres IST », avertit ainsi l’association Aides dans un tweet.
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— Association AIDES (@assoAIDES) 8 août 2017
Ce sticker présenté comme une révolution pr remplacer le préservatif ne protège pas du VIH/autres IST https://t.co/oOo7zwPxrd pic.twitter.com/8j2M6EdnWh
Inefficace et douloureux
Le sticker ne peut pas empêcher la transmission de la syphilis ou des herpès, par exemple, pour lesquels la contamination intervient par simple contact de la peau. Les fabricants eux-mêmes avouent son inefficacité, en indiquant la mention « non approuvé contre les IST ou pour la contraception ».
Natika Halil, directrice santé sexuelle du planning familial britannique, a notamment averti dans les colonnes du Sun Online : « Il n’y a aucune preuve qui suggère que le produit est sûr, ou efficace. Il pourrait même être très douloureux ». Le fabricant indique en effet sur son site que le retrait du dispositif peut être douloureux au début.
Mais le vrai risque, c’est l’abandon du préservatif pour le sticker. « Ressentez votre partenaire, ressentez la liberté, ressentez la sécurité », exprime le fabricant. Ressentez l’arnaque, semblent ajouter les experts et les associations. Le préservatif est efficace et bon marché, voire même gratuit. Il reste la seule arme sûre contre les IST.