La dépression chez l’adolescent est associé à un risque plus élevé de comportements violents, selon une étude publiée dans le Journal of the American Academy of Child and Adolescent Psychiatry (JAACAP).
Pour parvenir à ce constat, les auteurs ont passé en revue les données de trois cohortes au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et en Finlande. Ils ont trouvé un lien entre la dépression à l’adolescence et la déclaration, à l’âge adulte, d’actes violents ou d’apologie de faits violents.
Impulsivité, hostilié…
Selon l’équipe, de l’université d’Oxford, l’effet d’association reste limité. Ainsi, dans l’échantillon finlandais, les auteurs ont observé que 7,1 % des individus dépressifs avaient été condamnés pour un ou plusieurs crimes violents, contre 3,6 % en population générale. Dans l’échantillon néerlandais et britannique, l’association était légèrement plus élevée.
Le mécanisme à l’origine de ce lien nécessite de plus amples recherches. Les chercheurs évoquent l’impulsivité, l’hostilité et la défaillance de l’auto-régulation comme facteurs d’explication.
En tout cas, « ces résultats montrent la nécessité de mettre en place une détection et une prise en charge précoces de la dépression chez les adolescents », soulignent les auteurs. En France, la prévalence des troubles dépressifs atteint environ 3 % des enfants et 14 % des adolescents, selon Santé Publique France.