Les enfants nés prématurés se portent bien. Ils ont plus de chances de survie et moins de séquelles qu’il y a 20 ans, selon une étude française menée par l’Inserm et publiée dans le BMJ. Les travaux, portant sur plus de 5 000 nés prématurés (entre 22 et 34 semaines de grossesse) suivis jusqu’à leurs deux ans, montrent que les taux de survie sans retard neurodéveloppemental ont augmenté entre 1997 et 2011, tandis que les taux de paralysie cérébrale ont chuté.
L’analyse de la cohorte (EPIPAGE 2) a ainsi permis d’observer que 7 % des bébés nés à 24-26 semaines étaient atteints de paralysie cérébrale, contre 4 % pour les bébés nés à 27-31 semaines et 1 % pour ceux nés à 32-34 semaines. Un peu moins de 1 % de l’ensemble des bébés étaient atteints de troubles visuels ou auditifs sévères.
Amélioration de la prise en charge
Ces données ont été comparées à celles d’une cohorte précédente (EPIPAGE 1) composée d’enfants nés prématurés dans neuf régions en France. Un bilan a été réalisé en 1997 alors qu’ils avaient deux ans.
Les résultats révèlent que depuis 1997, les taux de survie des bébés nés à 22-31 semaines ont augmenté de 6 %, tandis que les taux de survie sans handicap sensoriel ni déficience neuromotrice ont progressé de 7 %.
Les auteurs n’avancent pas d’explication univoque à ces évolutions. Il semblerait qu’il s’agisse plutôt d’une combinaison de facteurs, incluant l’amélioration de la prise en charge au cours de la grossesse et de l’accouchement, ainsi que des soins postnataux. Par ailleurs, le dépistage prénatal des maladies a probablement influé sur l’augmentation du nombre d’enfants exempté de pathologies.
En France, 60 000 bébés naissent prématurés chaque année. Un chiffre en augmentation de 20 % depuis 1995.