Le scandale des œufs contaminés au fipronil ne faiblit pas. Ce mercredi 23 août, le ministère de l’Agriculture a de nouveau mis à jour sa liste des produits retirés du marché. Pour la première fois, les produits concernés sont fabriqués en France.
Il s’agit de 4 références de pâtes produites dans des usines françaises à base d’œufs belges ou néerlandais. Toutes sont de la marque Grand-mère et sont produites à Marlenheim (Bas-Rhin). Y figurent également des pommes dauphines fabriquées en Belgique.
Au total, 25 produits ont été retirés du marché parce qu’ils contiennent du fipronil à une concentration supérieure au seuil réglementaire. « Bien que ne présentant pas de risque pour la santé, ils sont listés dans un souci d'information du consommateur », précise le ministère sur son site.
Interdit dans les élevages
Le fipronil est un insecticide d’une toxicité « modérée » pour l’homme, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Néanmoins en Europe, son utilisation est interdite dans les élevages d’animaux destinés à la consommation humaine. Il est également interdit depuis 2013 dans les cultures de maïs, en raison de sa nocivité pour les abeilles.
Dans le cas du scandale des œufs contaminés, deux entreprises – l’une belge et l’autre néerlandaise - ont contrevenu à la réglementation en aspergeant les cages de poules pour lutter contres les poux rouges. Une vingtaine de pays d’Europe ont importés des œufs de ces entreprises, ainsi que des sociétés hongkongaises.
En septembre, une réunion des ministres européens de l’Agriculture et des représentants des agences de sécurité alimentaire sera organisée afin d’établir les responsabilités.
Des investigations sont en cours
En attendant, le ministère français de l’Agriculture poursuit ses contrôles afin d’actualiser sa liste des produits contaminés. Pour l’heure, aucune inspection n’a identifié de produits ou matière première contenant des concentrations supérieures à la dose de référence aigüe, « seule susceptible d'entraîner des troubles graves en cas d'ingestion de denrées contaminées », précise le ministère.
Des enquêtes dans des élevages français sont également en cours afin de s’assurer que les éleveurs n’utilisent pas ce produit. Au 18 août, sur les 2 900 élevages français enregistrés, près de 2 200 ont répondu aux questionnaires et rapportent ne pas utiliser cet insecticide. D’ici le 31 août, toutes les exploitations de la filière pondeuses seront interrogés, assure le ministère.