C'est l'un des risques majeurs, au lendemain de catastrophes naturelles : les épidémies. En Sierra Leone, après les coulées de boue et les inondations qui ont fait 500 morts la semaine dernière dans et autour de la capitale Freetown, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) tente justement d'éviter cela.
L'agence a indiqué qu'elle travaillait en étroite collaboration avec le gouvernement de la Sierra Leone pour prévenir la propagation de maladies infectieuses. Des milliers de personnes ont été déplacées et des infrastructures locales sont détruites. L'OMS a mobilisé des ressources humaines, techniques et financières pour répondre à cette situation d'urgence.
Kits, formation...
« Les coulées de boue ont causé des souffrances extrêmes et des pertes en vies humaines, et nous devons faire tout notre possible pour protéger la population des risques supplémentaires pour la santé », précise-t-elle dans un communiqué.
À cause des dégâts causés aux réseaux d'eau et d'assainissement, les résidents des zones touchées sont particulièrement vulnérables aux épidémies de maladies infectieuses déjà existantes, y compris le paludisme, la typhoïde et le choléra. La plus récente épidémie de choléra dans le pays a eu lieu en 2012.
Des kits d'urgence et de réponse au choléra, dont des tests rapides de diagnostic, ont été distribués dans les zones à risque. Les professionnels de santé sont formés pour reconnaître les signes des principales maladies. Des efforts sont également consentis dans la prévention et le contrôle des infections dans les établissements de santé et à la morgue de l'hôpital Connaught à Freetown.
Conseils à la population
« Alors que le gouvernement et l'OMS s'efforcent de renforcer les services de santé dans les zones touchées, nous exhortons également la population à prendre les précautions suivantes pour éviter une éventuelle flambée épidémique : se laver les mains, consommer uniquement de l'eau bouillie ou traitée, utiliser des latrines pour l'assainissement et respecter les bonnes pratiques en matière d'hygiène alimentaire », ajoute-t-elle.
L'OMS travaille également avec des organisations pour offrir des soins de santé aux blessés et aux personnes déplacées, et fournir une aide psychologique aux survivants.