La rentrée approche à grands pas et la liste des choses à faire s’allonge. En plus des traditionnelles fournitures scolaires, les parents doivent également s’occuper de l’inscription dans un club des enfants au judo, au football ou encore au tennis.
Depuis le 1er juillet 2017, les pratiquants possédant déjà un certificat de moins d’un an n’ont pas besoin d’en présenter un nouveau lors du renouvellement de leur licence. La loi Santé a, en effet, fixé à 3 ans la période de validité de ce certificat. Les adhérents doivent seulement répondre un questionnaire de santé.
Cependant, ces dispositions ne concernent pas toutes les activités physiques. Pour les plus risquées comme la boxe, la plongée ou encore le rugby, la présentation d’un certificat de moins d’un an est toujours nécessaire. Et depuis le 15 août, la production de ce document est subordonnée à la réalisation de certains examens médicaux décrits dans un arrêté publié au Journal officiel. Des examens très coûteux qui risquent de peser sur les familles, s’inquiète le syndicat de médecins généralistes MG France.
De nouveaux examens obligatoires
Dans un communiqué le syndicat évoque l’exemple de la boxe française. Après 40 ans, tous les boxeurs devront passer un examen IRM appelé remnographie des artères cervico-céphaliques ainsi qu’une « épreuve d'effort sans mesure des échanges gazeux » tous les 3 ans. Des examens qui coûtent tous deux aux alentours de 70 euros.
Pour les joueurs de rugby, qui participent ou non aux compétitions, devront passer un électrocardiogramme (ECG) tous les 3 ans à partir de 12 ans. En outre, « une remnographie cervicale tous les 2 ans, voire tous les ans selon le poste et l'âge au rugby » sera demandée.
Après 40 ans, une échocardiographie coûtant près de 97 euros, et un test d'effort seront exigés en plus de l’ECG.
Qui paiera ?
« MG France constate qu'il sera impossible le plus souvent de mettre ces dépenses à la charge du patient ou de sa famille », Les dépenses seront-elles prises en charge par les complémentaires, les mutuelles ou les assurances des fédérations, demande le syndicat.
Le syndicat anticipe déjà sur des éventuels rappels à l'ordre de la sécurité sociale : « Quelle que soit la décision qui sera prise, MG France refusera que les médecins généralistes soient inquiétés pour avoir engagé des dépenses nouvelles que le gouvernement a décidé et auxquelles aucun d'eux ne pourra déroger sans risque médico-légal », prévient-il.