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QUESTION D'ACTU

Plus nombreux et plus mobiles

Les spermatozoïdes préfèrent l'hiver

On recense plus de naissances entre les mois de mai et de septembre. Les spermatozoïdes seraient plus nombreux et plus actifs en hiver, selon une étude israélienne.

Les spermatozoïdes préfèrent l\'hiver DURAND FLORENCE/SIPA




Avec cet hiver interminable, voilà de quoi redonner du baume au coeur aux couples français.  Alors qu'une étude récente relevait le déclin significatif du sperme des Français, des chercheurs israéliens de l’université Ben-Gourion du Néguev viennent de faire un constat surprenant dont ils ont fait part dans la revue American Journal of Obstetrics and Gynecology. Leur étude montre que le sperme humain est plus fécond lors des mois d’hiver et jusqu’au début du printemps.

 

Ainsi, entre janvier 2006 et septembre 2009, ces chercheurs ont récolté et passé sous microscope 6.455 échantillons de sperme d’hommes en couple ne parvenant pas à concevoir des enfants. Parmi ces échantillons, 4.960 d’entre eux ne présentaient aucun signe d’inquiétude, quand les 1.495 restants comportaient moins de 15 millions de spermatozoïdes par ml de semence, critère de l’OMS pour définir l’infertilité.

Résultats de l'analyse, c’est au cours de la saison froide que les spermatozoïdes se sont retrouvés en plus grand nombre, qu’ils étaient plus rapides et moins déformés chez les hommes fertiles. Par exemple, en hiver, ils disposaient de 70 millions de gamètes par ml, dont 5 % se montrent particulièrement mobiles et bons nageurs, ce qui augmente les chances de fécondation. Au printemps, les effectifs chutaient de 2 millions par ml, et les proportions de spermatozoïdes très actifs passaient à 3 %. 

Cependant, ce modèle ne s’est pas observé pas chez les hommes infertiles. Pour eux, les records de vitesse ont été battus en automne, mais c’est au printemps que leurs cellules sexuelles étaient les mieux formées.

Même si cette recherche n’apporte pas les explications biologiques sous-jacentes, les scientifiques émettent quelques suppositions à partir d'études réalisées sur l'animal. La quantité de sperme diminuerait quand les températures augmentent, peut-être à cause de l’exposition au soleil. Et, des variations hormonales sont également envisagées par ces chercheurs.
Cette nouvelle étude semble donc expliquer pourquoi on recense plus de naissances entre les mois de mai et de septembre. L'an passé, en France, l'Insee rapportait que plus de 403.000 bébés étaient nés entre juin et novembre alors qu'ils n'étaient que 387.000 entre décembre et mai.

 

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