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Avant la grossesse

Fausse couche : le stress augmente le risque de 40 %

Par Ambre Amias

Les femmes enceintes exposées à des antécédents de stress psychologique ont plus de risque de faire une fausse couche, selon une étude.

TatyanaGl/epictura
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Ce facteur de risque est encore mal connu et pourtant, le stress semble bel et bien influer sur le risque de fausse couche. Une nouvelle étude publiée dans la revue Scientific Reports montre qu’avoir été exposée au stress psychologique au cours de sa vie peut augmenter de 42 % le risque de fausse couche.
Ces travaux sont parmi les rares à s’interroger sur les antécédents d'exposition de la mère au stress et leur impact sur l’évolution de la grossesse.

En effet, la fausse couche est souvent associée à des niveaux élevés de détresse pour les femmes, leurs partenaires et leurs familles. Des études ont ainsi montré un surrisque de stress post-traumatique après une fausse couche. Toutefois, dans la littérature, les éléments prouvant le lien entre le stress et l’avortement spontané sont contradictoires.

Traumatismes, problèmes d'argent...

Pour déterminer s'il y a une association entre le stress psychologique et les fausses couches, les chercheurs ont procédé à une méta-analyse de travaux déjà publiés. Huit études ont été retenues.

Les auteurs ont constaté que le risque de fausse couche était significativement plus élevé chez les femmes ayant des antécédents d'exposition au stress psychologique. Cela comprend des expériences de traumatismes émotionnels, des problèmes sociaux, des préoccupations liées à l'argent, des problèmes de couple, une charge trop importante de travail, des changements importants dans la situation personnelle (divorce, décès) ainsi que des fausses couches antérieures.

Les auteurs suggèrent que l'association entre le stress psychologique et les fausses couches pourrait résulter de l'activation et de la libération de plusieurs hormones du stress qui peuvent avoir un impact sur certaines des voies biochimiques indispensables au maintien de la grossesse.

Soins prénatals

« Alors que les anomalies chromosomiques sous-tendent de nombreux cas d’avortement précoce, les résultats de cette méta-analyse soutiennent l’idée qu'un haut niveau de stress psychologique avant et pendant la grossesse est également associé à une fausse couche. Les résultats actuels montrent que ces facteurs psychologiques pourraient augmenter le risque d'environ 42 % », écrivent les auteurs.

La fausse couche ou l’avortement spontané représente la complication la plus fréquente de la grossesse. Elle se produit avant 24 semaines de gestation dans environ 20 % des grossesses et dans 12 à 15 % de l’ensemble des grossesses. Toutefois, de nombreux cas de fausse couche ne sont pas signalés, en particulier ceux liés à une perte prématurée du fœtus. Au final, l'incidence pourrait être bien plus élevée.

« Cette analyse souligne la nécessité d'inclure dans les soins prénataux de routine une évaluation psychologique structurée au début de la grossesse », suggèrent les auteurs.