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Risque de complications

La chirurgie esthétique favorise l'arrêt du tabac

Par Anne-Laure Lebrun

Par crainte des complications post-opératoires liées au tabac, plus de 40 % des patients ont arrêté de fumer. Un quart définitivement.

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Pour subir une rhinoplastie, une réduction mammaire ou encore un lifting, les patients fumeurs doivent arrêter le tabac pendant au moins deux semaines avant et après l’intervention. Certains chirurgiens esthétiques exigent même un arrêt de 8 semaines avant et après l’intervention.
Un sevrage temporaire qui mène très souvent à un arrêt définitif du tabac, montre une étude parue dans Plastic and Reconstructive Surgery.

Les chirurgiens de l’université de Colombie Britannique (Canada) sont parvenus à cette conclusion encourageante après avoir questionné 42 patients. La grande majorité étaient des femmes âgées en moyenne de 40 ans. Tous les médecins leur avaient expliqué que le tabagisme pouvait compliquer grandement le processus de cicatrisation, et entraîner des conséquences désastreuses.

La littérature scientifique montre en effet que les patients fumeurs sont 12 fois plus susceptibles de souffrir de complications post-opératoires que les non-fumeurs. En raison de la mauvaise oxygénation du sang provoqué par le tabac, les zones opérées peuvent nécroser. Des œdèmes peuvent apparaître, ainsi que des phlébites et des embolies pulmonaires.


Un argument convaincant

Un tableau qui semble stimuler les fumeurs opérés. Car 5 ans après l’opération, environ 40 % ont arrêté de fumer quotidiennement, et près d’un quart sont complètement sevrés. Pour plus de 70 % des patients, l’exposition des risques post-opératoires par leur chirurgien a été l’élément déclencheur.

Cependant, la moitié des patients a confié ne pas avoir suivi à la lettre les instructions de leur chirurgien avant l’intervention. Près d’un quart ont avoué avoir continué jusqu’au jour J. Les plus graves complications post-opératoires ont d’ailleurs été observées chez des patients ayant continué à fumer.

Pour les auteurs, les résultats de cette petite étude suggèrent que les fumeurs sont davantage motivés à arrêter de fumer si les médecins illustrent les méfaits de la cigarette par des exemples précis, plutôt que par la présentation des bénéfices du sevrage.