Les Français veulent faire de l’euthanasie un débat national ponctué par un référendum. Selon un sondage Harris Interactive/Tilder/institut Montaigne réalisé pour la la chaîne parlementaire LCP, 68% des personnes interrogées pensent qu'il serait important de soumettre au suffrage populaire une modification des conditions d'autorisation de l'euthanasie. Pour 28%, cette question relève du Parlement.
Les résultats de ce sondage soulignent l’importance que les Français accordent à cette question. Le choix du référendum exprime leurs doutes sur ce sujet. Mais paradoxalement, cette forme de consultation suppose de répondre à une question simple. Or, par nature, la question de l’euthanasie renvoie plutôt à des situations qu’à des réponses tranchées.
La question divise également le corps médical. Un médecin sur trois (37%) pourrait participer à une procédure d'euthanasie mais ils sont autant (37%) à vouloir se limiter à un rôle de surveillance médicale, selon un sondage réaliqé pour l'Ordre des médecins. Chiffre révélateur de l’interrogation de la profession sur la fin de vie, 21% des praticiens demanderaient à être exclus du processus d’administration des produits.
Le conseil de l'Ordre des médecins a récemment invoqué un devoir d'humanité pour la fin de vie, l'Académie de médecine, elle, a rappelé que l'arrêt de vie ne peut être assimilé à un acte médical.