La pose d’appareils électroniques dans le corps humain s’accompagne d’un risque. Il est en effet possible… de les pirater. Que ce soit par inadvertance, par simple vandalisme ou pour des motifs plus répréhensibles. Et certains seraient particulièrement exposés, mettant leurs porteurs en danger.
C’est le cas d’une série de pacemakers fabriqués par Abbott, une entreprise pharmaceutique américaine. Des chercheurs de l’université de Louvain (Belgique) sont parvenus à pirater ces dispositifs médicaux de manière très facile.
Un piratage facile
« Nous avons démontré qu’à l’aide d’une antenne artisanale et d’un ordinateur, un pirate pouvait aisément donner des instructions à un pacemaker, explique le Pr Rik Willems, cardiologue à la faculté de médecine de Louvain. Ce qui est bien évidemment dangereux. »
Le risque concret : une modification du rythme régulé par le pacemaker, ou le vidage anticipé de la batterie. « Ces situations ne se voient que dans les séries télévisées, mais elle ne sont pas impossible », ajoute le Pr Willems. Aucun incident n’a été recensé.
Pas d’opération en perspective
Le 29 août, la Food and drug administration (FDA), l’agence américaine de sécurité du médicament et des produits de santé, a publié un communiqué incitant tout porteur de pacemakers Abbott à installer la mise à jour disponible depuis le même jour.
« La mise à jour nécessite une visite en personne chez son médecin, explique la FDA dans son communiqué. Le processus prendra environ 3 minutes », en précisant qu’il est inutile de procéder à un remplacement total des produits.