Le Dr Kafael Khan, un médecin de l’hôpital public de Gorakhpur, dans le nord de l’Inde, a été arrêté ce samedi chez ses beaux-parents, où il se cachait. La police a traqué ses appareils électroniques. La responsabilité du médecin est engagée dans le décès d’au moins 60 bébés cet été.
Le Dr Khan a rejoint les six autres accusés, dont le directeur de l’hôpital et sa femme, dans cette affaire qui a secoué l’Inde au cours du mois de juillet. En 48 heures, entre les 10 et 11 août plus de 30 enfants avaient trouvé la mort.
Épidémie d’encéphalite
Les décès sont intervenus chez des bébés souffrant d’encéphalite aigües dans le service dédié de l’hôpital, duquel le médecin était en charge. En période de mousson, cette atteinte s’est répandue dans plusieurs états indiens.
Raison invoquée pour tous ces décès : le manque d’oxygène. Les réserves de l’hôpital étaient épuisées. Le directeur a été accusé d’avoir laissé traîner sciemment la pénurie, en ne réglant pas les factures.
Un personnage controversé
Le directeur de l’hôpital se défend en reportant la responsabilité sur la mousson, qui a provoqué cette épidémie d’encéphalites, et non sur des manquements du personnel hospitalier et administratif.
Le Dr Khan, de son côté, avait pourtant, dans un premier temps, été salué pour avoir acheté des bonbonnes de sa poche. Il est désormais accusé de négligence pour ne pas avoir signalé la pénurie. Le passé du médecin ne plaide pas en sa faveur. Il traîne en effet quelques casseroles : des usurpations d’identité, et même une plainte d’agression sexuelle, toutes classées sans suite.
Depuis le 1er août, plus de 400 enfants seraient décédés dans cet hôpital.