Finis, les sodas, jus sucrés, boissons caloriques qui rythment les pauses et les déjeuners des écoliers européens. La fédération européenne des boissons rafraîchissantes (UNESDA), qui représente l’industrie des boissons non alcoolisées, ne vendra plus de boissons contenant des sucres ajoutés dans les écoles secondaires de l'Union européenne, a-t-elle indiqué cette semaine dans un communiqué.
L'engagement pris par la fédération – qui regroupe entre autres les marques Coca-Cola, Fanta, Oasis, Schweppes ou Sprite – sera mis en place progressivement dans les 28 Etats membres de l'UE. Fin 2018, la vente de boissons sucrées dans les écoles secondaires devrait définitivement faire partie du passé.
50 000 écoles concernées
A partir de cette date, l'UNESDA ne fournira plus que des boissons sans ou avec peu de calories à ces établissements scolaires, fait-elle savoir. Cela devrait concerner plus de 50 000 écoles et près de 40 millions de jeunes Européens.
Cette politique fait partie d’une stratégie plus large qui a pour objectif de faire baisser de 10 % le taux de sucre dans les boissons d’ici 2020. L’UNESDA a déjà réduit le taux de sucre moyen de ses produits de 12 % entre 2000 et 2015, fait-elle valoir.
Autorégulation
Ceci participe à une stratégie d’autorégulation du secteur voulue par les autorités européennes et nationales. Elle implique un fort volontarisme des industriels et cache d'autres réalités.
Par exemple, l’exposition des plus jeunes aux publicités sur les boissons sucrées continue de faire débat, et les industriels rechignent encore à adopter des mesures plus rigoureuses.
Toutefois, on peut saluer cette initiative qui va dans le bon sens, alors qu’un tiers des enfants européens sont en surpoids (un enfant sur cinq en France) et 3,5 % sont en situation d'obésité (450 000).