L’épidémie de choléra en République démocratique du Congo (RDC) « atteint des proportions inquiétantes », a déclaré l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) à Kinshasa, capitale du pays. Depuis la fin du mois de juillet, plus de 24 200 personnes ont été malades et 528 sont mortes.
Sur les 26 provinces du pays, 20 sont touchées. Chaque semaine, 1 500 nouveaux cas sont recensés. « La maladie touche déjà de grandes villes du pays comme Bandundu-Ville, Bukavu, Goma, Manono, Malemba-Nkulu, Minova, Mokala, Kimpese, Uvira et certaines zones de santé de Kinshasa. »
Les autorités craignent que l’épidémie se propage vers la région du Grand Kasaï, située au centre du pays. Les conditions sanitaires et sécuritaires y sont « dégradés » ce qui accroit la vulnérabilité de la population face à cette maladie diarrhéique.
Des experts envoyés sur place
Pour soutenir la RDC, l’OMS a envoyé début septembre un groupe d’experts internationaux pour élaborer un plan d’urgence visant à stopper la dissémination du choléra. « Il est essentiel que l’assainissement des milieux, l’hygiène individuelle et collective soient mis en pratique et que l’eau potable soit accessible aux populations les plus exposées au risque de contamination du choléra », a déclaré le Dr Allarangar Yokouidé, représentant de l’OMS en RDC.
« Le choléra constitue aujourd’hui une urgence humanitaire de premier plan en République Démocratique du Congo et nous devons mutualiser les ressources pour une réponse de qualité à la présente épidémie », a ajuté le Ministre de la Santé Publique, invitant les partenaire à financer le plan de réponse à l’épidémie.
Assainir l'eau
L’OMS s’est déjà engagée à contribuer immédiatement à hauteur de 400 000 dollars (soit 332 000 euros) afin de soutenir le déploiement d’équipes dans les zones prioritaires. Des kits choléra comprenant des solutions d’hydratation et des médicaments ont également été acheminés.
Le choléra est une maladie diarrhéique aiguë, dont on peut mourir en quelques heures en l’absence de traitement. Elle se transmet par l’ingestion d’aliments ou d’eau souillés par des matières fécales. L’approvisionnement en eau potable et l’assainissement sont essentiels pour enrayer la propagation de la maladie.