La gestation pour autrui (GPA) gagne du terrain en Europe. Interdite en France, elle se libère dans d’autres pays avec des conditions plus ou moins restrictives.
Au Portugal, le conseil de procréation médicalement assistée vient d’approuver le premier recours à la GPA, indique une dépêche AFP largement reprise dans vos quotidiens.
La mère porteuse a 50 ans et donnera naissance … à l’enfant de sa fille. Cette dernière, âgée de 30 ans, a subi une ablation de l’utérus à la suite d’une endométriose particulièrement sévère. La jeune femme avait congelé ses ovocytes avant l’intervention.
Ce type de GPA intrafamiliale n’est pas fréquent. D’abord, l’âge de la mère porteuse-grand mère limite bien souvent les possibilités. De plus, nul ne connaît aujourd’hui les répercussions psychologiques pour un enfant dont la mère biologique est aussi sa grand-mère.
A la suite de nombreuses requêtes infructueuses, les membres du conseil portugais de PMA ont donné à l’unanimité leur feu vert à cette GPA. L’Ordre des médecins doit se prononcer dans les 60 jours mais son avis reste consultatif, souligne l'agence de presse.
C’est en juillet 2016 que le Portugal s’est doté d’une loi autorisant, sous conditions, le recours aux mères porteuses. La GPA ne peut se concevoir qu’en cas de stérilité féminine et aucune contrepartie financière ne peut être envisagée. C’et sans doute l’une des raisons qui poussent les couples demandeurs à faire appel à un membre de leur famille, sœur, cousine ou mère.
Les différents protagonistes doivent également signer un contrat prévoyant les dispositions en cas d’IVG ou de malformation du fœtus.