Les résultats des choix d’internat sont arrêtés. Les futurs médecins devaient choisir leur spécialité, et ils ne peuvent désormais plus revenir en arrière. Cette année, 8 281 postes étaient proposés – dont 233 places en Contrat d’engagement de service public (CESP). En tout, 304 d’entre eux n’ont pas été pourvus, soit un peu moins de 4 %.
Les futurs médecins ont plébiscité l’ophtalmologie, comme d’habitude. Deux nouvelles spécialités font une entrée spectaculaire sur le podium : il s’agit de la chirurgie plastique, et des maladies infectieuses et tropicales. La cardiologie et la dermatologie, habituées aux places d’honneur, complètent le top 5.
La médecine du travail est à l’arrêt
De l’autre côté du classement, c’est la médecine générale qui arrive en tête des spécialités délaissées, en valeur absolue. Quelques 214 places n’ont pas trouvé preneurs. Mais cela ne représente qu’un peu plus de 6 % du nombre total, car la médecine générale est la spécialité qui proposait le plus de postes (3313).
Les futurs internes ont en revanche réellement boudé la médecine du travail. Sur les 137 places proposées, 48 n’ont pas trouvé preneur. Cela représente plus d’un tiers ! C’est néanmoins mieux que l’année dernière. Le taux de remplissage dépassait alors péniblement 50 %. La gériatrie, mais aussi la psychiatrie et la santé publique sont les trois seules autres à laisser des places vacantes.
Paris n’attire pas forcément
L’Association nationale des jeunes gériatres l’avait senti. Durant l’été, avant que les étudiants valident leurs choix au mois de septembre, elle avait tenté de rallier des futurs médecins à sa spécialité. Elle avait mené une campagne, notamment sur les réseaux sociaux, pour faire valoir l’intérêt de la gériatrie. En vain, apparemment. Sur les 200 places disponibles, 29 n’ont pas été pourvues, soit un taux de remplissage d’un peu plus de 85 %.
Même si elle laisse 8 postes en route (sur 505), la psychiatrie ne s’en sort pas si mal, avec un taux de remplissage de 98,5 %. C’est un peu mieux que la santé publique (94 %).
Du côté des hôpitaux, certains ne semblent pas avoir les faveurs des futurs médecins. Les CHU de Tours et de Limoges ne sont pas parvenus à recruter respectivement 9 et 12 % de leurs effectifs. Les hôpitaux de l’est de la France (Besançon, Dijon, Nancy, Reims) laissent aussi tous quelques postes en route. Le prix de l’hôpital le moins attractif revient au CHU de Caen, à qui il manque 14 % d’internes. Paris, étonnamment, ne fait pas le plein non plus, avec 10 % de postes non pourvus.