ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Sida : un accord capital pour l'accès aux génériques en Afrique

Avec le soutien de la Fondation Gates

Sida : un accord capital pour l'accès aux génériques en Afrique

Par Anne-Laure Lebrun

L'ONU et des ONG ont passé un accord avec des laboratoires pour garantir l'accès à des génériques plus récents et efficaces à des prix abordables. 

Mail- Guardian/AFRICA MED/SIPA
MOTS-CLÉS :

Les pays en voie de développement vont avoir accès aux antirétroviraux génériques. Pour moins de 75 dollars par an (62 euros) et par personne, les patients séropositifs pourront disposer des dernières molécules, ont annoncé les Nations Unies ce vendredi. 

Les laboratoires pharmaceutiques Mylan et Aurobindo Pharma auraient passé un accord avec la Fondation Bill et Melinda Gates, les gouvernement kenyan et sud-africain, ainsi que l’ONU, a rapporté Reuters. Ils produiront des millions de comprimés contenant l’une des dernières combinaisons de médicaments antirétroviraux (tenofovir, lamivudine et dolutegravir). Elle est considérée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) comme « un médicament de première qualité », a relevé l’ONU.

Cet accord international est jugé « capital » par les experts et les parties prenantes car il rend plus abordable le traitement du VIH pour les pays pauvres et facilitera l'accès au traitement pour plus de 36,7 millions de personnes vivant avec le VIH dans le monde. Près de la moitié de ces malades n’auraient toujours pas de traitement en 2016.

Il permet, par ailleurs de mettre à disposition des formules récentes pour lesquelles des résistances aux traitements ont été observées.


L'Afrique, la première à en bénéficier

Au moins 92 pays devraient profiter de cet accord. Le continent africain, qui compte à lui seul plus de 25 millions de personnes vivant avec le VIH en 2016, sera le premier à en bénéficier. Pour le ministre sud-africain Aaron Motsoaledi, les réductions considérables de prix pourraient générer « des économies allant jusqu'à 900 millions de dollars au cours des six prochaines années », ce qui signifie que le pays pourra traiter plus de patients avec la même quantité d'argent et « contrôler l'épidémie plus rapidement ».

En Afrique, une quinzaine de pays sont en voie de contrôler l’épidémie, avec en tête le Botswana, le Malawi ou encore l’Ouganda.