- 150 minutes d’activité physique modérée, ou 75 minutes d’activité soutenue, sont recommandées chaque semaine aux adultes.
- Les enfants, eux, doivent effectuer une heure d’activité physique par jour.
- Ces seuils permettent de limiter le risque de maladies non transmissibles liées au mode de vie, comme le diabète, les pathologies cardiovasculaires ou encore certains cancers.
- Mais dans les faits, seuls 61 % des adultes et 25 % des enfants parviennent à bouger suffisamment.
- Le site Manger Bouger de Santé publique France inclut désormais des conseils pratiques pour faire plus d’activité physique.
Comment faire bouger les Français ? Santé publique France espère avoir la réponse à cette interrogation. Selon l’enquête Esteban, 4 adultes sur 10 ne pratiquent pas une activité physique suffisante. Chez les enfants, c’est encore pire.
Et il n’y a pas que ce paramètre qui déçoive : le temps passé devant les écrans progresse constamment, atteignant 3 à 6 heures pour les jeunes et 5 heures pour leurs aînés. Face à ces mauvais résultats, l'agence a décidé de frapper fort. Et elle s’attaque au sujet qui fâche : Internet.
Son site, Manger Bouger, fait peau neuve et propose désormais un onglet « Bouger plus ». Un nouvel espace qui permet de faire le bilan de son activité physique avant d’obtenir des conseils concrets. Prochainement, une application mobile devrait même s'adresser aux femmes peu actives.
Catalogue d’activités, planning à remplir soi-même, recommandations selon l’âge… La liste des nouveautés est riche. Anne-Juliette Serry, responsable de l’unité « Nutrition et activité physique » à Santé publique France, revient sur les solutions avec Pourquoidocteur.
Que propose ce nouvel espace ?
Anne-Juliette Serry : Il permet aux personnes d’évaluer leur niveau d’activité physique, ce qui constitue la première étape. On essaie ensuite de faire en sorte que les internautes aient plus envie de bouger. On aide au quotidien à être plus actif… Cela peut paraître simple, mais le simple fait de demander où, quand et comment faire cette activité a un vrai impact.
Notre planificateur permet de sélectionner des activités liées au travail, aux loisirs, aux déplacements, parce qu’elles sont très variées. Elles sont intégrées dans un planning qui permet de fixer le jour, l’heure… Cet agenda peut être synchronisé avec le smartphone, avec des rappels possibles.
Vous proposez aussi des activités physiques…
Anne-Juliette Serry : Plusieurs exercices sont présentés, puisque les recommandations ont évolué. Il est important de faire comprendre aux gens comment pratiquer les différentes formes d’activité physique sans se blesser.
Quelles sont vos actions locales ?
Anne-Juliette Serry : Santé publique France développe des partenariats avec l’Education nationale. On aide à la mise en place d’expériences qui tentent d’augmenter l’activité physique des enfants. On cherche à travailler auprès des enfants, mais aussi de leurs parents. Concrètement, on aide à l’aménagement des cours d’école, pour qu’il y ait plus de jeux, ou que la pause de midi soit active. Avec les collectivités locales, on met aussi en place des pédibus, pour que les enfants aillent à l’école à pied.
Nous sommes aussi partenaires de différents réseaux, comme les villes actives OMS (Organisation Mondiale de la Santé, ndlr). Elles travaillent sur l’urbanisme, autour de la notion de marchabilité. Cela consiste à mettre en place des routes plus sûres, des chemins piétons, des pistes cyclables, ou encore un éclairage qui permette de se sentir en sécurité. Le réseau des villes OMS diffuse les bonnes pratiques aux autres municipalités afin de faciliter l’activité physique en ville.