Entre les pesticides, la pollution atmosphérique, les métaux lourds, les additifs alimentaires… Les Français ont l’embarras du choix pour élire l’objet de leurs inquiétudes. Selon un sondage mené par l'Institut Harris interactive pour la Mutualité Française, 92 % des Français estiment qu’environnement et santé sont étroitement liés, et beaucoup s’alarment des conséquences délétères de leur environnement.
Ce que les sondés craignent en premier lieu, ce sont les pesticides. Ainsi, 90 % d’entre eux se déclarent soucieux du risque sanitaire que ces substances toxiques engendrent. Vient ensuite la qualité des aliments (89 % d’inquiets), suivie de la pollution des sols (85 %), la qualité de l'eau du robinet (77 %), les produits ménagers (73 %), le bruit (69 %) et les ondes électromagnétiques (64 %), explique la Mutualité Française dans un communiqué.
Du bio dans les cantines
Du coup, les Français veulent être protégés. Plus de neuf sondés sur dix (93 %) souhaitent « réduire très fortement l'utilisation des pesticides dans les activités agricoles ». Une proportion similaire se montre favorable à « un étiquetage d'alerte concernant les effets polluants des produits ménagers et d'autres produits (peintures, aérosols…) sur l'air intérieur ». Enfin, les trois quarts d’entre eux voudraient voir la part des produits bio dans les cantines scolaires augmenter.
Conscients que l’amélioration de l’environnement procède d’une démarche collective, de nombreux Français déclarent avoir mis en œuvre des gestes permettant de limiter leur exposition aux sources polluantes. « Systématiquement ou régulièrement, ils aèrent leur logement (90 %), trient leurs déchets (88 %), rapportent leurs piles au point de collecte (77 %) ainsi que leurs médicaments (63 %) », précise le communiqué.
Des formations demandées
Ils sont également nombreux à « s'informer de l'origine des produits achetés, éteindre les appareils électroniques ou émetteurs d'ondes, utiliser d'autres emballages que le plastique pour conserver les aliments ».
Pour autant, les Français s’estiment mal informés sur les risques liés à leur environnement. Pour plus d’un tiers des sondés (36 %), l’information est trop lacunaire, en particulier sur la question de la pollution intérieure, les ondes électromagnétiques et les produits d'entretien. Ainsi, de nombreux sondés estiment nécessaire la mise en place d’ateliers de formation aux comportements écocitoyens.