L’épidémie de choléra ne cesse pas au Yémen. Le nouveau bilan dressé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) fait état de 2127 décès depuis le début de l’épidémie, fin avril. Par ailleurs, plus de 767 524 personnes, dans 22 des 23 provinces de ce pays en guerre, ont été infectées.
La majorité des cas suspects et des décès ont été signalés dans les provinces du nord, sous le contrôle des rebelles houthistes, précise l'organisation internationale sur son site. Le nombre de morts a augmenté de 124 par rapport au dernier rapport de l'OMS publié il y a neuf jours, alors que le nombre de cas suspects a augmenté de 62 980.
Crise humanitaire
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a prédit que l'épidémie pourrait toucher un million de personnes d'ici la fin de l'année. La guerre au Yémen, qui dure depuis plus de deux ans et demi, a détruit la majeure partie des systèmes d'eau et d'assainissement du pays, ainsi que la moitié des installations de santé du pays. Environ 15 millions de personnes n’ont pas accès à l'eau potable et aux soins de santé de base.
Le choléra est une infection bactérienne, qui se transmet par voie directe fécale-orale ou par l’ingestion d’eau et d’aliments contaminés et qui cause la déshydratation. A cette épidémie s’ajoute l’une des pires catastrophe humanitaire : la famine.
Famine
Près de 7 millions de Yéménites souffriraient de la faim. Sur Twitter, le Fonds des Nations Unies pour les populations (UFPA) a alerté que plus d’un million de femmes enceintes malnutries sont menacées par le choléra et ont besoin de soins.