L’affaire du Levothyrox est désormais entre les mains de la justice. Ce mardi, une perquisition a été menée pendant plusieurs heures au siège français du laboratoire Merck, situé à Lyon. Des boîtes de médicaments et des documents ont été saisis dans le cadre de l'enquête sur la nouvelle formule de ce traitement contre les troubles de la thyroïde.
L’enquête a été confiée au pôle de santé publique du TGI de Marseille, qui a conduit la perquisition menée par les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp).
163 plaintes
La nouvelle formule du Levothyrox, fabriqué par Merck, fait l'objet de plaintes concernant de lourds effets secondaires. Le parquet de Marseille a indiqué mardi avoir reçu 163 plaintes, dans le cadre de l'enquête préliminaire ouverte pour « tromperie aggravée, atteintes involontaires à l'intégrité physique et mise en danger de la vie d'autrui ».
Selon Me David-Olivier Kaminski, avocat de plusieurs plaignants, « cette perquisition peut permettre de faire la lumière sur les échanges entre le laboratoire et les autorités de santé », a-t-il indiqué à l'AFP, ajoutant que « c'est l'Agence nationale de sécurité du médicament qui a donné l'instruction à Merck de changer sa formule ».
Effets indésirables
Les témoignages sur les effets indésirables de la nouvelle formule (crampes, maux de tête, vertiges, perte de cheveux…) du Levothyrox, mise sur le marché français fin mars, se sont multipliés ces derniers mois, au point de devenir un enjeu sanitaire majeur pour le gouvernement.
Après des plaintes sur les effets secondaires de la nouvelle formule, l'ancienne version du Levothyrox, traitement utilisé par trois millions de Français, était de nouveau disponible lundi, mais en quantité très limitée.